Chronique BD Gest'

31/10/2022

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Lorsque le chagrin frappe à la porte, surtout ne lui ouvre pas, car lorsque le bonheur toquera à son tour, il pourrait ne pas le laisser rentrer !

Celle qui fit le bonheur des insectes est une histoire à la première personne, mais qui en fait parle beaucoup des autres. Du malheur qui étreint les reines... à l'amour qui saisit les princesses, Zidrou livre un scénario qui oscille entre bienveillance et naïveté, démontrant ainsi l'étendue du registre sur lequel il lui est possible de jouer. Il n'y a pas d'âge pour écrire des histoires et les partager avec ceux qui les lisent ou les écoutent semble vouloir démonter le scénariste de l'élève Ducobu !


Au-delà d'un récit aux allures de contes des Mille et une nuit... au pays des maharajas, il convient de s'arrêter ne serait-ce qu'un (long) instant sur la prestation de Paul Salomone. Délaissant la comédie de L'homme qui n'aimait pas les armes, le voici qui plonge ses pinceaux dans une dramaturgie à la poésie teintée d'humour et d'accents bollywoodiens. Ce faisant, il offre un dessin encré à la plume de couleurs et aquarellé qui, en un artifice de nuances et de minutie, sait varier ses tonalités selon la temporalité du récit.
Histoire qui pourrait fort bien être partagée longuement avec un auditoire plus jeune Celle qui fit le bonheur des insectes renoue avec les contes d'antan, ceux qui faisaient voyager l'imagination bien au-delà des terres connues.

Par S. Salin